Projets en cours
Dévoiement du réseau de transport de chauffage urbain à Colombelles dans le Calvados
Le pont de Colombelles qui enjambe le canal de Caen à la mer est vétuste et désormais limité à la circulation des véhicules de moins de 7,5 t. Pour le remplacer, un nouveau pont sera construit 40 m en aval à partir du second semestre 2024 pour une mise en service au milieu de l’année 2025. Un projet qui demande le dévoiement, sur les 2 rives, du réseau de transport de chauffage urbain.
Une mission confiée par la Direction de la transition écologique et énergétique de la Communauté Urbaine Caen la mer à la SADE.
Un réseau haute sensibilité, une architecture particulière
Ce réseau qui transporte de l’eau surchauffée à 200° et 21 bar de pression est constitué de 2 conduites, une aller et l’autre retour, dites “double enveloppe”. Concrètement il s’agit, en allant du centre vers l’extérieur, d’une conduite en acier soudé ø 250, isolée par une couche de 10 cm de laine de roche, insérée dans un fourreau en acier soudé allant du ø 500 au ø 1100 dans lequel une pression négative est maintenue. Compte tenu de sa nature, ce réseau est soumis à l’arrêté ministériel du 8 août 2013 portant règlement de la sécurité des canalisations de transport de vapeur d’eau ou d’eau surchauffée.
Concrètement
Sur chaque rive, les équipes de la SADE construisent un nouveau segment de ce réseau sur environ 250 m sur la base de tubes de 12 m et de pièces spéciales. Les tubes arrivent d’usine constitués de la conduite de transport isolée insérée dans un fourreau en acier. Les relier entre eux demande donc de multiples opérations de soudage, celles concernant la conduite de transport et celles des éléments de son fourreau. Au total, plus de 400 soudures (3 passes) ont été réalisées.
Une méthodologie éprouvée
En termes de méthodologie, l’essentiel des soudures est réalisé sur berge constituant des tronçons de longueurs optimisés qui sont ensuite mis en fouille, à une profondeur moyenne d’1,5 m, et raccordés entre eux. Des tronçons de 24 m à 108 m qui sont manœuvrés à l’aide de grues mobiles. Toutes les soudures de la conduite de transport sont vérifiées par contrôle radiographique. L’ensemble est ensuite soumis à une épreuve hydraulique pour laquelle un dossier technique complexe est monté, le tout validé par un organisme extérieur habilité par l’État. Leur position exacte est également relevée par notre topographe via un système GPS de haute précision. En pointe, ce sont 20 compagnons qui réalisent ce chantier d’un an, dont l’achèvement est prévu pour fin juin 2024, après raccordement des nouveaux segments au réseau existant et retrait des tronçons abandonnés.
Un point particulier…sinon ce ne serait pas drôle !
Le long du canal, sur sa rive gauche en allant vers la mer, se trouve le “fossé de ligne” qui est toujours en eau. Un fossé que le nouveau segment de réseau franchit via un passage creusé sous son lit à 4 m de profondeur. Une occasion de démontrer tout le savoir-faire de la DR de Normandie en matière de fonçages de rideaux de palplanches pour réaliser les puits nécessaires à cette phase de chantier.
Du génie civil aussi !
2 bâtiments hors sol d’environ 25 m2 chacun et 3 m sous plafond, un sur chaque rive, sont construits pour accueillir des ensembles d’instruments de mesure et de contrôle ainsi que des vannes. Des ouvrages techniques conçus avec le concours de SADE Ingénierie.
Réseaux techniques, génie civil…la SADE et ses équipes sont ici encore au rendez-vous de leur réputation.